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PRÉSIDENTIELLE 2022 : sondages et abstention, le sprint final

À moins de trois semaines du premier tour, la situation peut encore s’inverser. Pour les douze candidats ayant reçu leurs 500 signatures de parrainages, c’est la dernière ligne droite. Les potentiels futurs locataires de l’Élysée cherchent à rassembler le plus d’électeurs possibles avant le passage aux urnes, malgré un fort taux d’abstention.

Les douze candidats à la présidentielle de 2022. ©Mandy Yahiaoui, images libres de droit Wikimedia

Les enquêtes d'intentions de vote se suivent et les sondages se ressemblent. Le président ressortissant garde la tête du classement avec 30%, selon le travail établi par ELABE, BFMTV, L’express et SFR, malgré une baisse pour la deuxième semaine consécutive. Le magazine d'actualité hebdomadaire britannique The Economist est très optimiste au sujet d’Emmanuel Macron, avec un passage au second tour estimé à 99% et une élection au second de tour à 96%. Même si les sondages de 2017 ont tapé dans le mille avec un affrontement au second tour entre la candidate du Rassemblement National et celui de La République En Marche, rien n’est certains. Le cas des États- Unis en 2016 en est la preuve, alors que la dirigeante du parti des Démocrates, Hillary Clinton, est déjà annoncée gagnante, c’est celui des Républicains, Donald Trump, qui investit la Maison Blanche.


Un second tour déjà dessiné Marine Le Pen est distancée par Emmanuel Macron, mais s’annonce en deuxième place avec 18% des intentions de vote, un taux assez élevé pour aspirer à un accès au second tour. La recette de son succès : le soutien des jeunes pour le Rassemblement National. En avril dernier, Le Monde publie les données communiquées par les instituts de sondage Ipsos et Ifop. Les 25-35 ans font majoritairement le choix du parti d’extrême droite. Elle est suivie par le candidat de La France Insoumise, qui risque de la devancer avec 13%. Jean-Luc Mélenchon doit gagner encore quelques points s’il veut accéder à la prochaine étape.

Le risque d’une abstention record 69% seulement des électeurs iront voter selon une récente étude Ipsos. Un taux d’abstention proche des 30% qui constitue un nouveau record, dépassant les 28,4% enregistrés le 21 avril 2002. Le contexte justifie cette tendance avec l’épidémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, l’élection présidentielle semble passer au second plan. Mathieu Gallard, directeur d’études de cette entreprise de sondages français, souligne la part de responsabilité des candidats : « Contrairement à la présidentielle de 2017, il n'y a pas d'enjeux forts dans cette campagne qui touchent directement les Français dans leur vie de tous les jours. On parle de l'Ukraine et du Covid, mais pas ou très peu du pouvoir d'achat, qui est pourtant leur principale préoccupation ». C’est aussi une absence de mesures phare qui pèse dans la balance : « Il y a cinq ans, il y avait des propositions fortes. Marine Le Pen voulait sortir de l'euro, Benoît Hamon proposait de mettre en place un revenu universel, François Fillon voulait réduire le nombre de fonctionnaires... ».


©Mandy Yahiaoui

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