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Éducation : les écoles niçoises bientôt plongées dans le noir ?

Une circulaire va préciser aux préfets les modalités d’organisation en cas de « délestage1 ». Des coupures programmées de l’électricité dès janvier pourraient concerner 60% de la population, dont les établissements scolaires. À Nice, les syndicats anticipent difficilement et les écoles ne sont pas au courant.


La direction de l’école primaire niçoise Marie Joseph, située 36 Rue Mgr Alfred Daumas, n’a pour le moment reçu aucune information relative aux potentielles coupures d’électricité. ©Mandy Yahiaoui

« Personne ne m’en a parlé. Si j’apprends que l’école ferme la veille pour le lendemain, ça ne me laisse pas assez de temps pour trouver une solution afin de garder mon fils. Et puis je ne peux pas poser un jour de congé à la dernière minute... », s’inquiète Anthony Ramanankatsoina, papa de Lucas, élève en CP à l’école primaire Toreille à Vence. La perspective d'une demande d'électricité trop importante par rapport à l'offre se précise. Au point de forcer le gouvernement à préparer le recours aux délestages, en janvier prochain. 60% de la population de la métropole sont concernés, sauf les hôpitaux, les commissariats, les gendarmeries, les casernes de pompiers, les tribunaux et autres infrastructures jugées essentielles au bon fonctionnement de la société. Pourtant, les établissements scolaires ne font pas partie de cette liste. Selon l’académie de Nice, ce sont plus de 196 000 écoliers, 100 000 collégiens et 61 5000 lycéens présents sur les bancs d’écoles des Alpes-Maritimes. Plusieurs équipements ne seront pas en mesure de fonctionner : alarmes d’incendies et d’intrusion, chauffages, cantines, lumières, ordinateurs, Internet, téléphones fixes... Ce qui obligerait une fermeture le matin dû aux coupures pour des raisons de sécurité.

Un manque de communication : une anticipation délicate ?

« À part via BFM, on est au courant de rien dans notre cas. S’il y a une fermeture, cela veut dire que les enfants doivent rester et manger chez eux : c’est forcément compliqué dans l’organisation des familles. On attend de connaître la réelle situation de ces coupures, mais on risque d’être notifié les derniers, comme à chaque fois », témoigne la directrice de l’école primaire niçoise du quartier Saint-Roch, Marie Joseph. Le Syndicat national unitaire des instituteurs (SNUipp) s’indigne aussi du manque de communication de la part du gouvernement : « Comme aux plus grandes heures de la crise sanitaire, les informations ont fuité dans la presse sans qu’il n’y ait eu aucun échange avec les organisations syndicales, alors même que nous avions alerté dès le mois de septembre », explique le secrétaire général Gilles Jean. Dimanche dernier, une réunion au ministère sur les coupures de courant et fermetures d’écoles qui en découleront a eu lieu. Le syndicat se pose beaucoup de questions : « surtout sur la faisabilité pour prévenir les parents d’élèves de la fermeture des classes si on nous donne l’information la veille à 17 heures. En cas de fermeture de leur école, certains élèves seront prioritaires pour être accueillis dans celles restées ouvertes. Nous avons un gros doute sur la capacité d’accueil et des conditions que cela entraînerait pour les élèves », se tracasse Gilles Jean. Le SNUipp a demandé la tenue d’une nouvelle réunion dès le début du mois de janvier afin d’obtenir des réponses techniques.

 

L’application Ecowatt Ecowatt est un dispositif citoyen mis en place par le gestionnaire du réseau électrique français RTE. Ce service est étendu à l'ensemble du territoire à travers une application mobile. Déjà téléchargé près d’un million de fois, il se présente comme une météo de l’électricité et indique les moments clé pour consommer aux bons intervalles et réduire les risques de coupures. Plus particulièrement sur des périodes ciblées où le réseau est sous tension (notamment dans les tranches horaires 8h - 13h et 18h - 20h). - À J-3 : Ecowatt alertera sur les zones en tension, et le gouvernement activera une communication de crise pour inciter à accentuer les gestes de sobriété et éviter les coupures.

  • - À J-1, à 15h : les régions concernées par les coupures seront connues.

  • - À J-1, à 17h : chacun pourra, en se connectant sur l’application ou sur le site Ecowatt, savoir ce qu’il en est, pour le lendemain, de son domicile ou de son lieu de travail.


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